De ce romantisme qu’il faudrait tuer…

Article : De ce romantisme qu’il faudrait tuer…
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19 octobre 2016

De ce romantisme qu’il faudrait tuer…

Romantique. Quand on songe au cours étrange de nos vies, de nos jours, il me semble qu’il y a des sentiments qui dénote d’une certaine folie.

Être romantique s’apparente pour moi à ce poil de folie. Pourtant, romantique, il me semble que je le suis envers et contre tout.

Rien ne m’y prédisposait pour autant. Ayant vécu mon enfance dans un foyer marqué par les violences conjugales, et de ce fait très vite éclaté, j’ai développé très tôt un pragmatisme cynique en ce qui concerne le genre masculin. A l’âge de 10 ans, j’avais d’ores et déjà décidé que la plupart des hommes étaient naturellement infidèles, bornés et pour un peu systématiquement violents. Mais j’eus quand même le bon sens de ne pas m’étendre jusqu’à ce point. La violence demeurait pour ma jeune personne, une absence de normalité, justifiant à elle seule non pas juste une rupture mais même la fuite.

Mon parcours scolaire et mon adolescence m’ont pourtant rapproché du genre masculin. Ils étaient mes amis de prédilection, ces vaste fous avec qui je pouvais échanger sur tous les sujets, sans tabous. J’eus la chance de n’être jamais reléguée dans le coin, je les vis pour ce qu’ils étaient, de grands enfants et j’appris à envisager l’amour. J’appris à comprendre combien quelqu’un pouvait être sympa et en même temps borné, généreux et en même temps « stupide » dans certaines situations. Grâce à cette camaraderie, j’envisageai l’homme de façon plus positive.

Le terrain était donc propice pour le romantisme, l’amour qui semblait avoir besoin de s’épanouir en moi. Il venait compléter la vision que j’avais de ce que devait être la vie de couple: camaraderie, entente, amour, projet, parents…. Et cette vision très romantique entendons-nous, fut désormais la mienne.

Elle guida mes relations amoureuses parfois à l’excès. Oui dans chaque relation, le romantisme primait, les « je t’aime moi non plus ». Je m’offris même le luxe du coup de foudre, vous savez cette personne qu’on rencontre aujourd’hui et avec qui on parle mariage dès le lendemain. Je dois avouer qu’en ce qui me concerne, je n’avais jamais cru cela possible. Mais cela m’est arrivé et ça a été une très belle histoire, une des plus belles probablement.

Mais je digresse, le romantisme m’a donc accompagné avec un certain succès mais aussi avec beaucoup de douleurs et de peines parfois. Ces dernières auraient pu et dû me ramener à un certain réalisme, un cœur sec mais je n’y peux rien.

Tout comme mon enfance n’a pas réussi à faire de moi une dure en amour, mes expériences heureuses ou malheureuses n’ont pas réussi à me défaire de mon indécrottable romantisme.

Au contraire, dans le monde qui est le nôtre, je trouve que ce romantisme est une force. Ce romantisme fait de moi une femme aimante, sincère mais extrêmement exigeante. Il me permet de ne pas céder à la drague à tout va. Il me permet de me détacher du matériel, pas la peine de cogner à ma porte avec des gros chèques.Ce romantisme me permet en général, lorsque possible de garder de la paix avec l’autre même après une rupture (qui a aimé un jour, aimera toujours). Ce romantisme m’a appris la patience en couple mais, j’ai aussi appris que le romantisme ça ne suffit pas pour que ça marche, oui l’amour ne suffit pas pour tenir une relation sur la distance.

Le romantisme au final, je le prends comme une philosophie de la vie, de la vie de couple, une philosophie inhabituelle dans un monde où on prend beaucoup de coups, mais ma philosophie tout de même.

Il y a des billets qu’on commence sans trop savoir pourquoi ( c’est ça écrire tous les jours), et qu’on termine toujours dans le doute, sans trop savoir comment les finir. Ben, il en est ainsi de ce petit billet. Je l’arrête donc ici.

Si cette histoire de romantisme, a fait résonner en vous l’envie de vous déclarer, n’hésitez pas à partager ici, sur Facebook ou sur Twitter. Je vous attends. Allez, faudrait pas que je finisse seule dans mon film (rires).

Love, Anna♦

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