Rien Ne Vaut La Paix #stopbokoharam

Article : Rien Ne Vaut La Paix #stopbokoharam
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24 janvier 2015

Rien Ne Vaut La Paix #stopbokoharam

La Paix..Rien ne vaut décidément la paix…Hier soir, j’ai passé des moments inoubliables avec ma petite sœur entre danse et natation dans la tendre maison familiale. Ce matin, toujours au cœur de cette maison, j’ai passé une matinée de paix en écoutant de la bonne musique et en lisant avec passion un beau polar…Des moments de paix complète. Des moments de paix intérieure. Des moments d’infinis bonheurs si simples et si paisibles…

Puis j’ai songé à cette initiative #stopbokoharam, initiative des blogueurs camerounais. Puis je me suis rappelée qu’au fond la guerre détruisait la paix. Lapalissade me direz-vous, mais au fond pas tant que ça. La paix ce n’est pas juste le fait d’être dans un pays où les armes ne crient pas tous les jours. La paix, c’est aussi la possibilité de s’adonner à ses passions. La paix, c’est la possibilité de se projeter, de rêver en se disant qu’il suffit de travailler dur pour y arriver. La paix c’est cette sensation que nous avons un tant soit peu la maîtrise de notre vie, au-delà de la part d’inconnue qu’on appelle « foi » ou « destin ». 

Et en visualisant la paix de cette façon, je me suis rendue compte qu’au final, Boko Haram au Nord n’était que le pan visible et violent d’une guerre que le peuple Camerounais mène depuis des années désormais. Cette guerre pour un avenir meilleur, cette guerre pour plus d’emplois, cette guerre pour le développement, cette guerre pour une corruption réduite, cette guerre contre la déliquescence de la société. Alors, en plus de tout ça, on n’a vraiment besoin de tout, sauf de la furie destructrice que la guerre des hommes, la guerre des armes, la guerre soi-disant réligieuse, souhaite apporter dans un pays. Il suffit de regarder autour de nous ou de s’attarder sur les quelques informations qui nous parviennent du Nord Cameroun. Un quotidien détruit, des habitudes chamboulées, cette paix intérieure détruite pour tous les habitants de cette partie du pays et avec une impossibilité quasi certaine de la retrouver même après la fin des évènements. De même, des rêves d’avenir abandonnés, des petites filles et des petits garçons détournés de leurs espoirs, une population désormais méfiante, des militaires désoeuvrés et anxieux. Où seront passés leurs rêves de promotion? Où sera passée leur assurance qu’ils avaient choisi la bonne profession, gage de respect des autres, gage de travail pour la vie, gage de protection pour leurs familles?

Quand je songe à cette lutte conte #bokoharam, au-delà des pertes en vie actuelle, au-delà de la peur que cette guerre localisée se généralise à tout le pays, à la  peur de ce que ça signifiera pour mon quotidien ou sur les choix réels à faire le moment venu (rester ou partir, courage, lâcheté et sur quelle base juger l’un ou l’autre?), je songe surtout à une paix qui se sera probablement envolée. Comment songer futur, développement dans un environnement de guerre? Comment songer envie de changer les choses, envie de courage, envie d’espoir, comment songer donc paix face à ce mal qui veut prendre place dans notre pays? Et surtout, comment penser qu’il nous faudra aussi combattre à un autre moment, la gangrène silencieuse qui attaque notre société, guerre qui faudra bien mener et gagner…

Au fond, je ne sais pas, mais je sais aussi que rien ne vaut la paix, et rien ne vaut de la rechercher. Rien ne vaut la lutte pour la paix. Rien ne vaut d’agir au minimum pour préserver la paix. Je ne possède pas d’armes à feu ou d’armes blanches. A l’aube de 2015, je me sentais plus heureuse car je retrouvais ma paix intérieure, et je veux continuer à croire que pour moi et nombre d’entre nous, cette année sera année de paix, de passion et d’accomplissement.

Alors je tape ses mots sur mon clavier, alors je m’unis au mouvement #stopbokoharam dont je suis super fière, alors je dis non à la guerre, non à la violence, non à l’incompréhension, oui à l’union, oui à la résistance coûte que coûte, oui au soutien pour nos forces armées et pour les populations du Septentrion, je dis oui à la paix car définitivement: Rien ne vaut la paix!

Anna♦

PS: je ne suis pas toute seule à avoir écrit, vous pouvez d’ores et déjà lire Debs, ou Tootonne

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