Renouveau et mœurs au Cameroun

Article : Renouveau et mœurs au Cameroun
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25 février 2021

Renouveau et mœurs au Cameroun

Le 4 novembre 1982, le premier président du Cameroun Amadou Ahidjo rend son tablier. Son premier ministre de l’époque, Mr. Paul BIYA, devient ainsi au vu des dispositions constitutionnelles, le deuxième président de ce pays, le 6 novembre 1982. Le renouveau se lève !

Sa prise de pouvoir est censée s’inscrire dans la continuité de son prédécesseur, notamment sur un plan politique. Ainsi, il est membre de l’Union nationale camerounaise. C’est le parti unique et rien ne semble supposer a priori un changement de nature.

Le 6 avril 1984, une tentative de putsch militaire est attribuée à l’ancien président Ahmadou Ahidjo. Elle marquera un tournant décisif : la naissance du Renouveau. Déjà, en septembre 1983, le nouveau président avait éjecté son prédécesseur de la tête du parti unique.

On ne peut assurer jusqu’à ce jour qu’Ahmadou Ahidjo a vraiment souhaité évincer son ancien premier ministre. Cette condamnation a certainement ouvert une nouvelle ère. Ainsi, « les Pères de la Nation » laissent place au règne du « Renouveau ». Le « Renouveau » s’installe avec un nouveau parti politique. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais naît le 24 mars 1985. Paul Biya en est le premier et seul président jusqu’à ce jour.

Bien plus que la longueur de son règne, c’est son pouvoir de transformation de la société qui caractérise le Renouveau. Au travers de cette ère, une nouvelle élite s’est installée. Cette élite est souvent constituée des ministres et d’hommes d’affaires. De plus, de nouvelles mœurs sont en cours !

Ici, je parle de celles qui me marquent. Toutefois, chacun pourra à la lecture, compléter la liste.

 

Renouveau et règne de l’apparence (toujours plus de facilité sans fond)

En fin 2020, la publication du budget prévisionnel 2021 de l’Etat camerounais mettait en exergue des achats de voiture de luxe pour près de cinq milliards de francs CFA.

Quelles sont les autoroutes prêtes à accueillir ces nouvelles voitures ? A Douala 5e, de nombreuses routes étaient en chantiers à l’approche des élections municipales. Les communes concernées ont terminés ces travaux exactement à la veille de l’élection. De plus, ils avaient l’air réussis. Moins d’un après, certains axes sont de nouveau en chantier. Je cite notamment le Carrefour Rhône Poulenc, entrée principale de plusieurs quartiers peuplés. Tout est à refaire. Les travaux ont repris depuis novembre 2021 et charrie une quantité impressionnante de poussière, tout en créant des embouteillages monstres. Quid du confort de vie des habitants ?

Quel était le budget de l’investissement de départ ? Quelle était la durée estimée de vie de la route à construire ? On peut se poser la question.

A la fin de l’année 2020, on observe 6 % de routes bitumées. Cependant, les décideurs choisissent d’acheter des véhicules de luxe et délaissent l’entretien des routes sur lesquelles ils circuleront.

Lorsqu’on sait l’impact des routes sur le développement du commerce, on s’interroge sur la volonté de fond. Que souhaitent réellement les dirigeants du renouveau et sont-ils prêts à assurer une croissance durable ?

L’apparence, c’est aussi les tenues de tous les jours

Au niveau du citoyen lambda, ce culte de l’apparence se matérialise aussi. Prenons un exemple simple. Dans nos rues, les femmes portent des marques de luxe. Ainsi, Louis Vuitton, Chanel, Hermès ou Fendi sont des stars de notre quotidien. Pourtant…

Le sac matelassé Chanel ci-dessous coûte 3900 €, soit relativement 2 500 000 F CFA. Dans nos rues, un sac semblable coûte 20 000 F CFA

Je ne mentionnerai pas les Sandales Vuitton vendues à 1000 F CFA, qui n’existent nulle part en catalogue. Le culte de la marque contrefaite est ainsi devenu un symbole de consommation au Cameroun. C’est autant le cas chez les hommes que les femmes.

Pourtant, les marques locales de vêtement à tout prix se développent chaque jour un peu plus. Nous avons donc le choix. Nous pouvons porter de la qualité, différenciée et visible, à des prix abordables tout en développant le local. Le culte ultime de l’apparence nous interdit très souvent ce choix.

Malheureusement, cela est visible jusqu’au sommet de la nation. Les représentants de l’élite sont plus visibles en marques internationales, certes authentiques. Ils délaissent les stylistes locaux, même quand ils les portent. Je n’ai que très peu vu, mentionné un tel ou tel couturier de célébrités, pourtant ils sont bien présents.

Chaque année, la cérémonie de remise des vœux à la présidente de la République nous impose cette vision. Les nombreuses invitées exemplifient de manière marquée et marquante ce style de vie. Les exceptions sont présentes, mais ne reste que des exceptions. Les tenues sont suffisamment éloquentes et les attributs de marque, souvent visibles.

Rien de profond, rien de construit. En tout et sur tout, le culte de l’apparence est donc au cœur de notre société.

Renouveau ou culte de l’argent au-delà de la raison

19 février 2021, en préparant cet article, je tombe sur cette information incroyable, même pour moi : « Les champagnes de la présidence de la République revendus au marché noir ». Ainsi, des employés de cette institution du pays arrondissent les fins de mois (à priori déjà confortables) en détournant des cartons de champagne importés et achetés au frais du contribuable Cameroun, pour les revendre auprès d’enseignes de cave dans la ville de Yaoundé.

A part une recherche de revenues financiers irrésolue, qu’est-ce qui pourrait justifier un tel manque de délicatesse?

Anna

Autre mention ou réflexion : nos ministres emprisonnés. Lors de l’arrestation au cours de l’année 2020 de l’un des présumés dauphins de la République, le tout-puissant Edgar Alain Mebe Ngo’o, de nombreux journaux et chroniqueurs sur les réseaux sociaux se sont appesantis sur l’état de sa fortune. Je citerai notamment 53 immeubles appartenant à sa femme et lui, 39 véhicules et engins lourds, plus de 21 comptes courants. Ce récit me faisait aussi penser quelques années auparavant au célèbre ministère des Finances, Polycarpe ABAH ABAH, devenu célèbre pour avoir intronisé la coutume d’organiser des fêtes pour célébrer son premier milliard, au sein de l’élite ministérielle.

De mon entendement, un ministre est « au service » de la nation, de même que tout personnel de la fonction publique. Ces scandales visibles au niveau les plus élevés n’effacent pas tout aussi nombreux observés à des stades plus bas (Receveurs du trésor régulièrement emprisonnés pour détournements de fons publics).

Ainsi, la notion de service semble avoir déserté l’élite du renouveau. Et ceci est donc visible partout. Toute interaction avec un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions peut être complexe. Aujourd’hui pour obtenir un passeport au Cameroun, il faut débourser entre 200 000 et 300 000 F CFA. Or, les frais officiels pour l’obtention du passeport se limitent essentiellement au droit de timbre, désormais fix à 75 000 F CFA. On peut avoir un passeport en respectant uniquement ce droit. Toutefois le nombre de mois qu’il faudra pour y arriver, semble démoraliser les plus patients.

Je ne parlerai même pas ici du nouveau calvaire de la carte d’identité. Voilà désormais que j’attends la mienne. Un coup de fil, et un versement au bon endroit m’aurait initialement épargné cette peine.

Je ne souhaite pas non plus me rappeler de cet ordinateur volé dans un taxi à Yaoundé. Quelques jours après, la police avait pu le localiser. Simplement, pour aller jusqu’au bout de la procédure, je devais selon l’officier en charge, « payer des frais de déplacement ». Faute de quoi, et en dépit d’une plainte officiellement déposée et enregistrée, je n’ai jamais été remise en possession de mon bien, pourtant accessible.

Dans le monde des affaires privées, la pratique des « backchich » ou tout simplement de la « surfacturation » est aujourd’hui un retour que vous entendrez souvent comme source de découragement des jeunes entrepreneurs. Comment réussir et avancer s’il faut à tout prix payer pour avoir le droit de s’en sortir ?

Quant à ceux qu’on paient, que font-ils vraiment de cet argent. A chaque fois que je rencontre dans la rue, un officier de police à bord d’un SUV luxueux et avec quelques connaissances des salaires de base de la fonction publique, je m’interroge toujours d’une part sur la source de financement de cet achat, et d’autre part sur l’image que c’est censé renvoyer sur cette fonction.  

3. Renouveau : la perte de confiance dans le pouvoir du citoyen

En 1992, les citoyens camerounais peuvent pour la première fois voter lors d’un scrutin opposant plusieurs partis politiques. Le président Paul BIYA est le vainqueur en dépit des soupçons avérés de fraude. En effet, pour de nombreuses institutions internationales, et autres observateurs, le véritable gagnant était l’opposant John FRU NDI, leader du parti Social Democratic Front, nouvellement créé.

A partir de cette date et au fil des élections à venir, les scores toujours plus élevés du parti au pouvoir, donneront la sensation plus ou moins permanente que le vote ne sert pas grand à chose.

En 1996, la refonte du code électoral appelée de tous ses vœux par l’opposition n’aura été qu’un paravent. Notamment, le financement des partis politiques pose problème. L’État finance les partis en fonction de leurs résultats. De fait, le parti au pouvoir (RDPC) majoritaire, récolte l’essentiel du financement. Comment faire ainsi, émerger un contre-poids ? Plus d’informations sur le financement ici.

De même, de nombreux choix du gouvernement depuis 1996 rendent difficile l’acception selon laquelle le citoyen aurait le choix. Ainsi, au lendemain de l’élection présidentielle de 2011, les différents partis d’opposition, constatent de nombreuses incongruités et exigent la refonte du fichier électoral. Elle est effectivement entamée par ELECAM, en février 2012, lançant ainsi une phase de recrutement et de reconstitution du fichier électoral [1].

Cependant, si vous demandez à un Camerounais sur deux si son vote compte, la réponse sera « non ». La présidentielle de 2018 a aussi été l’occasion de voir ce sentiment se renforcer. Malgré une volonté observée auprès notamment des jeunes citoyens de protéger leur vote, le sentiment général de tricherie et de manipulation est demeuré. Même ceux qui ont voté, ont eu la sensation que les résultats avaient été trichés.

Ainsi, l’annonce du « hold-up électoral » par le MRC de Maurice Kamto (qui accuse le parti au pouvoir de lui avoir volé la victoire), apparaît comme avoir eu l’effet de démoraliser encore plus les citoyens.

Pour eux, voter n’aurait plus de sens. Les choix deviennent limités et les échanges notamment sur les réseaux sociaux deviennent des guerres de tranchées. J’aurais souhaité vous partager des captures d’écran précises de ces « bagarres » parfois entre partisans du pouvoir et partisans de l’opposition, mais ce serait peut-être trop.

Je retiens cependant qu’au fur à mesure que le temps passe, l’acte de vote semble perdre toute sa valeur. De ce fait, nous devenons par conséquent, plus à risque d’obtenir le changement de pouvoir au travers d’un soulèvement populaire. Serait-ce une option viable ? Le nouveau régime prendrait-il à bras le corps le chantier fondamental et essentiel de la revue du code électoral ? Rien n’est moins sûr.

Renouveau ou le cercle vicieux de connexions et de répétitions

En plus d’avoir perdu confiance en leurs actions, les citoyens vivent le passe-droit comme une norme, désormais.

Le dernier fait divers en date s’est déroulé le 16 février 2021 à Douala. Un vigile de 35 ans meurt à l’hôpital des suites de mauvais traitements reçus à la gendarmerie de Logbessou. Comment ? Suite à une « plainte » déposée par une passante avec qui il a eu une altercation.

Vingt ans avant, le 23 janvier 2021, neufs jeunes disparaissaient à Douala, au quartier Bependa. Arrêtés par la police le même jour, leurs familles avaient perdu toutes nouvelles. Ils avaient été interpellés, suite à la dénonciation de leur voisine. Ils étaient accusés du vol d’une bouteille de gaz.

Ces neufs jeunes n’ont jamais été retrouvés, tout comme les nombreuses personnes arrêtées par le Commandement opérationnel. Leur disparition avait marqué le début d’une mobilisation nationale et internationale qui mit un terme à cette période sombre. Plus d’informations ici.

Dans les deux faits divers exposés, le point commun est simple. Il suffit à un citoyen d’avoir des accointances avec les forces de l’ordre pour agir sur un autre. Par ailleurs, il peut devenir maître du sort de la vie d’un autre. Tout ceci, au travers de procédures extrajudiciaires.

Les prisons regorgent ainsi d’histoires tristes. De nombreux citoyens sont incarcérés aisément et condamnés au terme de procès inquiétants. A force, la probité et l’équité de l’appareil judiciaire sont très souvent remis en cause.

A l’ère du Renouveau, on a ainsi la sensation que tout est à vendre. Il suffit simplement de connaître la bonne personne.

C’est ainsi que l’ENAM (Ecole Nationale d’Administration) fait régulièrement la une des journaux, la qualité de son concours et de ses résultats étant toujours remise en cause. Le même problème est perçu pour tous les concours nationaux (médecine, armée, police) où la sensation est de plus en plus qu’on a pas besoin d’être bons pour intégrer les rangs, mais plutôt avoir le bon contact ou avoir payé le bon montant.

On revient donc ici sur ce culte de l’argent défini en premier point comme l’un des symboles du Renouveau, mais qui semble aller beaucoup plus loin que la simple transaction financière. Le sentiment est celui d’une reproduction des élites, dans tous les domaines et selon des critères qui sont tout sauf objectifs.

Ceci vaut de même dans le secteur privé. A l’occasion d’échanges avec des jeunes sur le marché de l’emploi, l’un des ressentis est « si tu ne connais personne, tu ne peux pas être embauché ».

Ainsi, dans les standards du Renouveau, on en vient à opposer l’excellence ou la justice à la connexion.

Je n’ai pas vécu à l’ère des Pères de la Nation, mais je garde une anecdote fondamentale de cette époque, qui illustre le fossé. Dans les années 1970, une des filles d’Ahmadou AHIDJO, inscrite au Lycée LECLERC à Yaoundé, n’a pas été admise à son Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Afin de lui éviter cet affront, mais dans un effort de rester globalement juste, le président a fait organiser une session de rattrapage pour l’ensemble des élèves de troisième ayant échoué à leur examen.

Sa fille a donc eu la possibilité d’être admise, mais donnant en même temps cette chance à de nombreux autres Camerounais qui n’avaient pas le privilège d’être « Fils de ».

Je vous laisse juge de l’écart entre les deux époques.

Une culture de circonstance, vide de sens et d’intention

L’auteur Nigérian Anthony Biakolo l’avait déclaré : « Un peuple sans culture est un peuple sans âme ». Le Renouveau semble avoir fait sienne cette maxime, au point de dénaturer chaque jour un peu plus le sens du mot culture au Cameroun.

En juin 2018, le ministre de la Culture avait ainsi attiré l’attention locale et internationale, en choisissant d’inaugurer l’institut de Beauté d’une influenceuse de la place.

Institut de Beauté et art, institut de beauté et culture, vous avez dit bizarre ? Telles sont pourtant les sommes des bizarreries auxquelles nous habitue chaque jour le Renouveau.

Plus récemment, une loi finalement votée en juillet 2020 a fait polémique. Cette loi définit désormais le statut des associations artistiques et culturelles. Elle a été décriée par l’essentiel de la communauté artistique professionnelle au Cameroun et est devenu le symbole de cet écart toujours important entre l’administration du Renouveau et les citoyens dont elle a la charge.

De même, la vie sous le renouveau au jour le jour n’est pas marquée par une démocratisation marquée de l’accès à la culture. Si on s’arrête à la situation du livre, on peut ainsi noter que :

« Le livre comme objet culturel n’est pas très recherché dans l’espace camerounais, il est bien plus un objet de promotion sociale, c’est-à-dire le livre prescrit, celui qui permet de réussir à ses examens, aucun rapport à la lecture plaisir. » [2]

Raphael THIERRY

Une tentative d’évaluation du nombre de bibliothèques au Cameroun démontre le fossé entre l’esprit (présence attendue dans toutes les écoles et lycées publics du Cameroun) et la réalité de la chose (l’essentiel des bibliothèques marquantes étant des bibliothèques dites étrangères, Goethe Institut, Institut Français du Cameroun, etc.). L’article de Charles Kandem Poeghala, « Où en seront les bibliothèques camerounaises dans dix ans », est à cet effet une lecture fort utile. [3]

Si on dépasse le monde du livre, et que l’on s’attache aux arts plus « ouverts » comme le 7e Art, là aussi, le bilan est triste. Je ne commenterai pas sur le nombre de films camerounais réalisés chaque année, mais je m’arrêterai au nombre de salles de cinéma. Aujourd’hui la Ville de Douala qui compte plus de deux millions habitants, n’a pas plus de cinq salles de cinéma actives (Canal Olympia, Cinema Eden, Douala Bercy, IFC).

Quelque soit donc la croissance possible de la production dans ce domaine, elle n’est que très peu accessible à la population. Des chaînes thématiques comme « Canal 2 Movies » ont été créées mais comment créer une industrie réelle sans support affiché ou marqué de l’Etat ?

La culture sous le Renouveau c’est donc ça, un espace avant tout mercantile (je n’ai même pas voulu aborder le domaine de la musique), où la politique de l’Etat n’est pas claire, et le ministère en charge ressemble à une énorme coquille vide.

Les investissements sont inexistants, et la sensibilisation des citoyens est minimale voire inexistante. On constate ainsi que la mise en œuvre de la culture au Cameroun est un chantier incompréhensible. Les uns et les autres grandissent avant tout avec la culture de leur famille, de leur tribu et le socle commun de savoirs, de patrimoine est tout sauf acquis.

Le dernier aspect à cet égard au Cameroun est bien celui de l’histoire. L’histoire commune n’est pas vulgarisée. Chacun pense détenir un petit pan, et les moindres crises ramènent cet absence d’histoire commune sur le devant de la scène. L’incompréhension grandissante entre francophones et anglophones vient notamment de cette éducation et ces informations divergentes avec lesquelles les uns et les autres ont pu grandir.

L’histoire est utilisée par l’Etat pour atteindre des fins précises et non pour bâtir un discours commun. A cette allure, allons-nous vers l’implosion ?

Conclusion

En écrivant cet article, j’ai songé à l’absence d’objectivité observée dans les débats télévisés au Cameroun. Cet état de fait me mène vers une forme de conclusion.

En effet, il m’apparait ainsi que changer et transformer le pays exige un état des lieux. De ce fait, reconnaissons la situation froide dans laquelle nous nous sommes installés. Il faut alors nous regarder droit dans les yeux. Le Renouveau ne s’éteindra pas avec un changement politique. Il faudra que la nouvelle administration soit déterminée à définir un nouveau socle fondamental pour notre nation.

Dans l’attente de ce changement, j’ai partagé cet exercice. Je l’ai trouvé salutaire pour moi-même. De même, je pense qu’il nous permet individuellement de nous préparer. Il n’est ni parfait ni absolument achevé. J’attends de lire vos nombreuses contributions pour définir « Le Renouveau ». J’ose même croire que vous pourrez me surprendre en mettant en exergue des aspects positifs.

Qu’à cela ne tienne, il n’en reste pas moins que le Cameroun est à l’aube d’une transformation. De ce fait, nous devrons tous être bien conscients. Nous avons une responsabilité collective et individuelle dans la création de la nouvelle République.

Love, Anna.


[1] https://www.bbc.com/afrique/region/2012/02/120207_cameroon_elex

[2] Raphaël Thierry, Rapport de fin de stage, master II sur la situation du livre au Cameroun, 2008.

[3] https://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2011-06-0048-005

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