Quand l’hiver fut sur le monde

Article : Quand l’hiver fut sur le monde
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4 juillet 2015

Quand l’hiver fut sur le monde

Quand l’hiver fut sur le monde, six millions de personnes périrent en six ans. Quand L’hiver fut sur le monde, des hommes d’exception avaient pris le contrôle des destinées de l’humanité. Quand l’hiver fut sur le monde, il fallut choisir son camp, toujours encore et surtout. Quand l’hiver fut sur le monde, la réalité inspira à Ken Follet, le deuxième tome d’une trilogie exceptionnelle, que je me suis fait un plaisir d’acheter et de dévorer (près de 1050 pages lues en quatre jours).

« L’hiver sur le monde » est le deuxième tome de la trilogie du Siècle, ouvrages d’exception pensés et écrits par Ken Follet, un auteur de polars/fresques historiques dont la renommée n’a d’égal que son talent. « L’hiver sur le monde » conte les destins croisés de plusieurs familles éparpillées entre les principaux pays belligérants des conflits mondiaux de 14-18 et de 39-45. Il s’agit du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la Russie et des Etats-Unis. Les faits se déroulent dans les différents pays en proie à certains des événements marquants (Guerre de libération républicaine en Espagne, débarquement en France, bombardement japonais sur Pearl Harbor)

« L’hiver sur le monde », nous raconte le monde (mais oui, bien sûr) ou plutôt nous raconte le monde de cette époque. En effet, il ne s’agit pas dans cette oeuvre, de faire une vulgaire reconstitution de la Deuxième Guerre mondiale (cela serait si banal). C’est une occasion pour l’auteur d’aborder de nombreux sujets de société prégnants à l’époque et qui ne pourraient qu’en apparence nous choquer aujourd’hui : l’antisémitisme dans toute l’Europe à l’aube de la guerre, la place discutable et discutée de la femme dans la société notamment au Royaume-Uni, les luttes des classes sociales, les droits des Noirs aux Etats-Unis.

Ken Follet avec cette oeuvre me démontre une fois de plus que les malheurs de l’être humain sont intrinsèquement de son propre fait. Ken Follet avec « L’hiver sur le monde » décrypte les mécanismes politiques, idéologiques et de pouvoir qui ont réussi à créer l’environnement propice à la Deuxième Guerre mondiale. Il rappelle et suggère donc le silence coupable d’un certain nombre d’Etats à la prise de pouvoir en Hitler, persuadés qu’ils étaient que ce n’était qu’un hurluberlu de plus. Il rappelle le combat parfois non admis d’une frange de la population allemande contre le régime nazi mais leur incapacité à faire entendre leur voix. Il raconte les incongruités du communisme soviétique. Il nous en raconte tant..

« L’hiver sur le monde » comme de nombreuses œuvres de Ken Follet, me rappelle tout simplement la vanité du monde. « L’hiver sur le monde » est une belle oeuvre qui nous montre que tout ne tient à rien et qu’il faut chérir chaque instant de la vie. Il faut tout aussi chérir les libertés obtenues et se battre pour les maintenir, et réussir à le faire au péril de sa vie, car bien souvent personne ne le fera à notre place.

« L’hiver sur le monde » me rappelle que nous devons rester vigilants. La montée des intégrismes, des idéologies extrémistes, les foyers de violence permanente, les écarts si grands entre pauvres et riches. Tant d’ingrédients pour un cocktail Molotov pour que l’hiver soit de nouveau sur le monde...

En somme, « L’hiver sur le monde » de Ken Follet, c’est un livre qui parle du passé, mais qui est sans nul doute présent.

Anna♦

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