Je suis k-mer, je suis afro-pessimiste
Chers toutes, chers tous,
Bien le bonsoir. Je me suis décidée à me pencher sur mon clavier pour exprimer ces quelques mots. Je me suis décidée ici à vous conter une histoire…Histoire d’Afrique, histoire de Cameroun, histoire de tristesse, histoire de déni, somme toute, une histoire d’afro-pessimiste.
Il était une fois, ma chère et tendre patrie le Cameroun. Cette chère patrie telle que définie,est née il y a une cinquantaine d’années, lors de la vague d’indépendance qui déferla sur toute l’Afrique. D’un point de vue politique, cette chère et tendre en est à son 2ème (ou 3ème, comme un doute) président. D’un point de vue démographique, c’est un pays comptant sensiblement vingt million d’âmes. D’un point de vue économique, c’est un pays en voie de développement et j’insiste sur l’expression « en voie ». Sur le plan culturel/social/géographique, ce beau pays a hérité le titre d’Afrique en miniature, de par ses nombreuses ethnies (près de 200), son métissage réligieux (musulmans au Nord, chrétiens au Sud, animistes un peu partout), et un climat/relief qui résume les différents climats du continent. A priori, c’est une description idyllique. Mais si tel était le cas, je n’aurais pas de matière pour un conte.
Comme mentionné plus haut, il était une fois le Cameroun. Un pays où rien ne va jamais assez bien. Tout y passe. Il n’y a jamais assez d’eau, l’électricité c’est un bien rare. Il n’y aurait pas d’âme culturelle. Il n’y aurait pas d’envie de réussir. Il n’y aurait que la sorcellerie. Il n’y aurait que la paresse. C’est un pays où les jeunes en auraient marre. C’est un pays où ces jeunes se hâteraient de partir vers un ailleurs soit-disant meilleur. C’est un pays où tout irait à la dérive. C’est un pays où on ne verrait que la tristesse.
Mais que serait un beau conte, sans une belle fin? Personnellement, je qualifie tout cela d’afro-pessimisme et je ne suis pas une afro-pessimiste pour un sou. Dans mon pays à moi, la jeunesse est ambitieuse. Dans mon pays à moi, les individus se dépassent, n’hésitent pas à prendre des risques pour atteindre leurs rêves. Dans mon pays, on a créé l’un si ce n’est le premier jeu vidéo complètement africain. Dans mon pays, des « serial entrepreneurs » font la une de forums internationaux. Dans mon pays, des jeunes artistes émergent et ne tarderont pas à s’imposer sur la scène internationale. Dans mon pays, il y a des passionnés et de vrais professionnels dans tous les domaines d’activité. Dans mon pays, le gouvernement pourrait faire bien plus et le peuple mériterait mieux. Toutefois, comme partout ailleurs rien n’est parfait.
Dans mon pays, je me nourris d’espoir, je m’efforce personnellement d’être une petite voix positive, je continue à rêver d’un avenir meilleur et je m’efforce de bâtir le mien envers et contre tout pour faire honneur à ma chère Patrie. Cameroun je t’aime!!!
Ci-dessous, mon dernier coup de cœur musical, dernière vidéo de l’artiste Gasha (talentueuse jeune dame, R&B or pop, je ne saurais la classer, elle est juste parfaite), une preuve s’il en était que tout n’est pas noir! J’attends vos commentaires.
Anna♦
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