Anne Christelle

Et « Puis Quoi » By Jovi

Jeudi matin, la fin de semaine approche et puis quoi? J’ai hâte d’en voir la fin et puis quoi ? J’ai connu des jours meilleurs, et puis quoi?

Jovi (Le Monstre) est un auteur-compositeur d’origine camerounaise, artiste aux mille talents. Il produit des sons, des « beats » comme on dit à l’américaine, pour de nombreux artistes et il fait la Une depuis quelques semaines avec la vidéo psychédélique de son avant-dernier single « CA$H » (Mets l’argent à terre !!!!). Je tiens à signaler, comme on dit chez moi que si vous ne connaissez pas « CA$H », vous êtes dans le « ndem » (rires) mais remédions-y tout de suite, juste un petit clic ICI.

Je disais donc qu’après CASH et depuis à peine 24 h, il est revenu avec une autre bombe en perspective « Et Puis Quoi? ». La vidéo pourrait être un potentiel bijou!! J’en meurs déjà d’attente.Pourquoi, me direz-vous? La musique, c’est avant tout une découverte individuelle en général donc je ne saurais vous en dire trop mais tout de même : les 15 premières secondes sont totalement inattendues, en lieu et place de paroles, on entend la voix d’une jeune « go k-mer* » sans aucun doute de mauvais poil qui répète le titre dans son texte agressif. Puis Mr. Jovi prend le relais, tantôt en français, tantôt en anglais, tantôt en pidjin, tantôt en franc-anglais, le parler du Kwatt* comme on dit au Cameroun. Jovi, comme toujours a ce je-ne-sais-quoi d’authenticité, de folie en même temps, il me rappelle beaucoup Kanye West (dont je suis fan) la star américaine ou Sarkdodie, un génie du rap ghanéen. En somme, Jovi est à mon sens inimitable, profondément créatif et ça fait plaisir tout simplement!

Je vous l’ai dit, « Mon Chez Moi » c’est aussi ses sons uniques, marquants qui sont 100% Made In K-mer. Alors, si jamais vous n’aimez pas, « Et puis quoi ? c’est ma case ou bien? »

Dans l’attente de vos commentaires, écoutez, partagez, faites-vous plaisir, le week-end arrive!!! A très bientôt. 

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Anna♦


Douala comme Je L’aime

Chers Amis, Douala est ma première patrie, le lieu où je suis née, mon premier amour….

Cependant, depuis quelques temps, ma chère et tendre avait somme toute perdu ce statut au fond de mon cœur. Pluvieuse (encore plus que de nature, réchauffement climatique oblige), souvent morne, violente (pas plus qu’ailleurs), ses faits divers sont parfois de nature à vous donner la chair de poule. Comme beaucoup de jeunes camerounais, je commençais à avoir l’impression de vivre dans un gouffre béant avec pour seule issue, une chute complète et inexorable dans un abîme.

Depuis un mois, j’ai décidé d’en sortir (dixit, les alcooliques anonymes). J’ai décidé de donner une chance à Douala, mon amour et elle me le rend bien. Le weekend qui s’achève a marqué les retrouvailles avec ma belle Douala et ce n’est que le début! De jeunes entrepreneurs ont mis la ville « ON FIRE » avec des concepts en apparence génériques mais au final très osés, pour le marché.

Douala Jazzie
Une équipe choc. ©La Case d’Anna

Vendredi 26 Septembre 2014– RDV au restaurant-cabaret « Le BOJ » l’un des lieux les plus chics de Douala. Ce lieu est devenu depuis quelques mois l’hôte d’un concept éclectique Amstel Afro Jazz à l’initiative de l’agence Love Jones qui le décrit ainsi: « Quand le Jazz et l’art vont à la rencontre de leurs origines africaines ». C’est une opportunité de découvrir et apprécier de nouveaux artistes (musiciens, peintres..). J’en avais longtemps entendu parler sans plus d’efforts. Dans le cadre idyllique du BOJ, en compagnie d’une équipe de choc et de mon frère autiste et amoureux de musique, j’ai plongé dans un univers singuliers. En passant de Neferet Kamita, une princesse sacrément engagée à Lara, qui relie Bikutsi (rythme traditionnel camerounais) et Jazz, en passant par Isis Kingue, j’ai juste été bluffée, émerveillée…avec en prime, les belles toiles de Gaelle Rostand Pokam à admirer!

Afro Jazz en Images

Douala en Feu
Apero Street- Sneakers Addict . © La Case D’Anna

Samedi 27 Septembre 2014– C’est  dans un lieu totalement inattendu, un terrain de tennis que se déroule l’événement suivant. APERO Street, Edition 4! Pour tout vous dire, je l’aurai attendu. Pour les trois premières éditions, j’étais partout  sauf à Douala (Paris, Nairobi & Yaoundé). Je n’avais que mes yeux pour pleurer au vue des photos, des vidéos et à l’écoute des nombreux retours positifs d’amis proches. Cette fois-ci, je peux dire  « J’y étais, j’ai vécu et j’ai adoré ». Pour moi qui aime danser, c’était juste parfait. Pour moi qui aime les retrouvailles, c’était encore mieux. Pour moi qui aime le « chill » sans chichis, la bonne musique, c’était magique!!! Mais vous me direz « c’est quoi le concept? ». Très simple, un lieu public qui est transformé le temps d’un après-midi en rendez-vous de bringue géante avec Djs en live, de la boisson pour ceux qui veulent et la bonne humeur. Le lieu est tenu secret jusqu’à la dernière minute, un thème est défini à l’avance (Sneakers Addicts pour cette édition), à chaque édition, sa surprise. J’apprécie chez les créateurs du concept: le professionalisme, la créativité, cette envie de lutter contre la morosité ambiante. N’hésitez pas à visiter la page Facebook APERO STREET et je vous offre une petite vidéo ici.

En somme, j’ai été heureuse de retrouver ma Douala comme je l’aime. Je m’engage à adopter ces deux concepts et à ne louper aucune des prochaines éditions.

Je retiens que la morosité est un fait mais la joie de vivre est un état d’esprit qui ne tient qu’à nous de réveiller. Douala, I Love You!!!!!

Anna♦


« Chez moi », Mondoblog 2014

Coucou « Chez Moi » Mes nouveaux amis,

Thank YouInspirée par Miss Leyopar, je publie ici ma réponse au thème « chez moi » sujet du concours Mondoblog 2014. Etre parmi les lauréats, c’est un honneur, une chance dont je continue à douter. Trêve de bavardages, le texte ci-dessous:

« Chez Moi » c’est un thème qui tombe à point nommé! Il y a dix jours j’étais à Paris. Dans cette ville j’ai vécu toute mon adolescence, mes pires et meilleurs moments, et j’y ai laissé mes meilleurs souvenirs (on sait tous bien qu’on ne se l’avoue que très peu que les souvenirs de l’enfance sont souvent troubles). En somme j’y ai vécu huit ans et il y a quatre ans je suis rentrée définitivement dans mon cher et tendre pays le Cameroun. J’ai trop souvent revendiqué mon appartenance avant tout à la Terre africaine et tout particulièrement la terre camerounaise. J’ai trop souvent argué que le court passage au pays des Blancs, au pays du nkana (Blanc en langue bassa, la tribu de ma mère), ne saurait m’avoir rendue différente. Mon « Chez Moi » demeurait avant tout le Cameroun et tout particulièrement ma ville de naissance et de résidence Douala la belle.

Toutefois, les quelques jours à Paris il y a dix jours ont remis en question ces belles assertions, ces vérités toutes faites. Dès l’arrivée au Terminal 2E, j’avais le doux sentiment d’être à la maison. L’arrivée à l’hôtel, la découverte de mon quartier (Courbevoie) et les balades dans Paris m’ont rappelé que j’étais un peu de là-bas aussi. Regarder autour de soi et observer de nombreuses Parisiennes vêtues de l’éternel jean-baskets tout comme soi, se faire interpeller par un touriste (non, je n’en suis pas en une) en mal de renseignements, deviner sans le regarder le plan de métro, le meilleur arrêt pour une correspondance.

De même, sous d’autres cieux, dans un autre continent, dans mon propre pays, quittons Douala pour Yaoundé, la capitale politique. Tout au long de mon enfance et de mon adolescence, j’ai détesté cette ville, symbole à mon sens de dictature et de tout ce que le fait d’être fonctionnaire dans mon cher et tendre pays avait de vil. Yaoundé représentait le secret, le silence coupable et dans mes souvenirs de jeunesse, même l’air était vicié. Et puis, je suis rentrée au Cameroun, et puis mon père s’est installé à Yaoundé, sa ville d’origine, et puis j’y suis allée souvent en mission. J’ai découvert « Yaoundé by Night », une ville où les choses se font avec plus de retenue, où les bons moments ne sont pas toujours teintés d’étalage d’argent, une ville où je rencontre peu de connaissances. J’ai redécouvert Yaoundé tout court, le village d’adoption de ma famille paternelle, la ville où je retrouvais tous mes cousins et cousines, la ville où désormais vivait mon père, la ville qui me rappelait mes racines BAFIA et de ce fait mon statut de fille du Centre, province dont Yaoundé est le chef-lieu. Yaoundé c’est donc aussi « chez moi ».

En somme, j’ai souvent eu une vision très étriquée du « chez moi », au-delà de la maison, du lieu de naissance, on peut être chez soi partout, et ce pour des centaines de raisons différentes. Je me découvre chaque jour un peu plus un statut de citoyenne du monde. Toutefois, je ne ferais pas non plus de chaque mètre carré de la terre « mon chez moi ». Quelques traits caractéristiques permettent de définir ces lieux, traits caractéristiques qui me permettent de m’inscrire dans une lignée, une histoire, un patrimoine. Je suis fille d’Afrique, éduquée à aimer la culture, amoureuse de la langue de Molière tout comme de celle de Shakespeare. Je suis chez moi là où la culture est reine. Je suis chez moi là où mes traditions se retrouvent. Je suis chez moi là où le mode de vie correspond à mes besoins. Partagée entre une enfance en Afrique, une adolescence en Europe, et une vie d’adulte de retour en Afrique, je suis chez moi de ci ou de là mais toujours je suis capable de tomber amoureuse chaque jour d’une nouvelle terre. Je rêve d’inculquer à mes enfants cette ouverture d’esprit et je souhaite leur partager mon amour pour l’humanité. La Terre ne serait-elle pas plus belle si chacun d’entre nous était capable de faire du monde son « chez soi » ? Une question que je ne cesserais de me poser…

Sur ce… A très bientôt chers lecteurs….

Anna♦


Je suis k-mer, je suis afro-pessimiste

Chers toutes, chers tous,

Bien le bonsoir. Je me suis décidée à me pencher sur mon clavier pour exprimer  ces quelques mots. Je me suis décidée ici à vous conter une histoire…Histoire d’Afrique, histoire de Cameroun, histoire de tristesse, histoire de déni, somme toute, une histoire d’afro-pessimiste.

Cameroon organise la prochaine CAN!
Cameroon organise la prochaine CAN! 2019 Nous Voilà!!

Il était une fois, ma chère et tendre patrie le Cameroun. Cette chère patrie telle que définie,est née il y a une cinquantaine d’années, lors de la vague d’indépendance qui déferla sur toute l’Afrique. D’un point de vue politique, cette chère et tendre en est à son 2ème (ou 3ème, comme un doute) président.  D’un point de vue démographique, c’est un pays comptant sensiblement vingt million d’âmes. D’un point de vue économique, c’est un pays en voie de développement et j’insiste sur l’expression « en voie ». Sur le plan culturel/social/géographique, ce beau pays a hérité le titre d’Afrique en miniature, de par ses nombreuses ethnies (près de 200), son métissage réligieux (musulmans au Nord, chrétiens au Sud, animistes un peu partout), et un climat/relief qui résume les différents climats du continent. A priori, c’est une description idyllique. Mais si tel était le cas, je n’aurais pas de matière pour un conte.

Comme mentionné plus haut, il était une fois le Cameroun. Un pays où rien ne va jamais assez bien. Tout y passe. Il n’y a jamais assez d’eau, l’électricité c’est un bien rare. Il n’y aurait pas d’âme culturelle. Il n’y aurait pas d’envie de réussir. Il n’y aurait que la sorcellerie. Il n’y aurait que la paresse. C’est un pays où les jeunes en auraient marre. C’est un pays où ces jeunes se hâteraient de partir vers un ailleurs soit-disant meilleur. C’est un pays où tout irait à la dérive. C’est un pays où on ne verrait que la tristesse.

Mais que serait un beau conte, sans une belle fin? Personnellement, je qualifie tout cela d’afro-pessimisme et je ne suis pas une afro-pessimiste pour un sou. Dans mon pays à moi, la jeunesse est ambitieuse. Dans mon pays à moi, les individus se dépassent, n’hésitent pas à prendre des risques pour atteindre leurs rêves. Dans mon pays, on a créé l’un si ce n’est le premier jeu vidéo complètement africain. Dans mon pays, des « serial entrepreneurs » font la une de forums internationaux. Dans mon pays, des jeunes artistes émergent et ne tarderont pas à s’imposer sur la scène internationale. Dans mon pays, il y a des passionnés et de vrais professionnels dans tous les domaines d’activité. Dans mon pays, le gouvernement pourrait faire bien plus et le peuple mériterait mieux. Toutefois, comme partout ailleurs rien n’est parfait.

Dans mon pays, je me nourris d’espoir, je m’efforce personnellement d’être une petite voix positive, je continue à rêver d’un avenir meilleur et je m’efforce de bâtir le mien envers et contre tout pour faire honneur à ma chère Patrie. Cameroun je t’aime!!!

Ci-dessous, mon dernier coup de cœur musical, dernière vidéo de l’artiste Gasha (talentueuse jeune dame, R&B or pop, je ne saurais la classer, elle est juste parfaite), une preuve s’il en était que tout n’est pas noir! J’attends vos commentaires.

Anna♦

 


Bienvenue! Chez moi, c’est chez vous.

Bienvenue dans le Réseau Mondoblog. Ceci est votre premier article. Modifiez-le ou supprimez-le, puis lancez-vous !

Waooouh, je n’y crois pas! Cette phrase est encore synonyme de rêve. Un rêve qui a commencé il y a quasiment un an par ces mots « Et si je lançais un blog », puis par une autre phrase il y a quelques mois, « Mondoblog, pourquoi pas? ». J’ai désormais la possibilité, que dis-je, le droit de vous écrire chers lecteurs.

Alors, bienvenue dans mon humble demeure, ma case comme je l’ai affectueusement appelée. Je suis Anna S, professionnel du marketing le jour, bloggeuse à d’autres moments, passionnée de tout et de rien. Tout c’est l’Afrique, les mots, la musique, la bonne bouffe. Rien c’est la découverte, l’histoire, la culture, l’Afrique encore. Afro-optimiste, je me définis comme tel. Citoyenne du monde, je m’efforce de l’être chaque jour un peu plus et un peu mieux.

Dans mon humble demeure, je m’ouvrirai sous un autre jour (ah oui parce que j’ai déjà un autre blog, une bibliothèque ambulante, juste ici). Je vous parlerai toujours d’Afrique, de bouquins, de musique, mais surtout je parlerai du monde tel que je le vois. Je partagerai mes humeurs, mes coups de coeur, mon quotidien et je vous inviterai à être « chez vous, chez moi ».

En s’ouvrant à l’autre, on s’ouvre à un autre soi. Ce sera donc un voyage initiatique vers un moi meilleur que j’aurais le plaisir de faire avec vous. Une fois de plus Bienvenue et à très bientôt. 

Anna♦..

PS: MONDOBLOG, vous êtes géniaux!! Merci!